Inondation!

D'aventure en aventure!

Comment vous dire...la saison des pluies en guyane, c'est des trombes d'eau qui vous tombent dessus et qui peuvent inonder un appartement en deux deux. 

Bon, amis vendéens, rien à voir avec Xianthia faut pas pousser, mais quand même. Pour vous conter la petite histoire, la pluie tombait drue sur le toit de tôle de notre habitation créole, route de Montabo, entrée Ifremer, 2°maison à gauche. Le sommeil était difficile à trouver, la pluie ne cessait d'apporter son clip clap clop à un rythme effréné et fort audible. Les gouttières chassaient l'eau à plein régime, retombant en cascade sur le sol tout de beige vêtu de notre patio aux airs mexicain.

A 4h30 du mat', l'alerte est donnée par un Benoît aux aguets et ahuri. Et là, c'est le drame. Les trois-quart du dallage de l'appartement nagent tranquillement et surement sous quatre centimètres d'eau. Mais que font les évacuations d'eau, hein, on se le demande?! Nous essayons de perçevoir d'où est venue l'eau. Nous constatons qu'elle a due arriver tel un raz de marée du patio, puis se retirer. Comme deux sinistrés ébêtés, les yeux encore collés, titubant pour aller atteindre les serpillères squatant la cagette en bois pays avec le reste de ses amis du rayon ménager, nous commençons à éponger tant bien que mal les litrons d'eau recouvrant le sol. Les serpillères en pleine action, débordant d'eau et de vitalité, nous nous arrêtons pour faire une réunion de crise. Et là, un constat s'impose: soit on décide de transformer notre appart' en piscine-sauna, soit on travaille d'arrache pied pendant des heures durant pour venir à bout de cette étendue d'eau, soit on appelle les pompiers. La dernière solution est retenue. En effet, il faut se rendre à l'évidence. Le 18 composé, la situation exposée et l'emplacement géographique de notre case donnée, nous attendons les secours.

Quinze-vingt minutes plus tard, deux pompiers débarquent, tuyaux en main pour les relier à une pompe. Ces deux professionnels du secourisme, mal réveillés, envoient dérouler les tuyaux dans les portes, mettent en marche la pompe qui nous fait des gerbes d'eau à trois mètres du sol. La situation est comique avec ces deux zozos et autant vous dire qu'il nous manque plus que les sons et lumières pour se croire à la Cinéscénie du Puy du fou!!!

La pompe des pompiers est, certes, efficace, mais ne peut enlever le dernier centimètre d'eau. Après avoir remercié les pompiers d'avoir repeint les murs à leur façon et nous souhaitant de leur côté bon courage pour la suite, nous reprenons nos serpillères. Une heure plus tard, l'appartement est sorti des eaux. Seule la boue reste par trainées agglutinée au carrelage. Nous enlevons tous les meubles de l'appart' pour que tout ce beau monde puisse sècher au soleil pour l'occasion, tels des merlans frits. Résultat des courses, rien de grave, un peu de sport et peu de dégâts. Seul un meuble en carton a un peu souffert, et un bas de porte gondolé. 

En somme, tout baigne!!

La semaine suivante, nous avons été faire un tour du côté des tuyaux raccordés aux bouches d'évacuation. Et là, surprise! les racines et de la terre ont élus domicile dans les tuyaux. Maintenant qu'ils sont propres, l'eau coule comme un long fleuve tranquille. Heureusement que ces tuyaux ont été débouchés, car vu l'eau qui est tombée depuis, nous aurions finis comme l'Atlantide.

Voici quelques photos: