Matoutoutour anko la suite des aventures guyanaises et amazoniennes

A la conquête de l'ouest 22 juillet 2010

          Salute,

          Comment ça va bien ?!

          En Guyane, la saison sèche est de retour. Les cascades sous les aisselles, les 35° à l’ombre, les coups de soleil (euh, pour celui qui est en vacances) et les bières qui se réchauffent en deux minutes trente de suite qu’elles quittent le frigo, sont de retours !!

          Pour vous plongez un peu plus dans l'univers amazonien en regardant ces pages, nous vous proposons d'écouter ce que la forêt nous laisse à entendre lorsque nous nous réveillons le matin lors de nos nuits en carbet... Réveil au petit matin par les sifflements du païpayo au chant si particulier, tendez l'oreille! Mettez le volume à fond, le son n'est pas intense.

 

 

 

 

          Comme nous en parlions dans notre dernière mise à jour, nous avons été faire un tour dans l’ouest guyanais à la rencontre de la culture des arts amérindiens et saramaca.

          C’est ainsi que nous sommes partis de bon après-midi, la Twingo lestée comme une mule (on a bien récupéré le Kangoo, mais il roule toujours de travers…, on vous contera aussi sa petite histoire, un jour, quand nous nous seront remis de ces différentes convalescences qui n’en finissent pas… de quoi en faire un bouquin) cap à l’ouest. Trois cent kilomètres plus tard (mettre carte) nous voilà arrivés à Awala-Yalimapo, le réservoir clignotant tout rouge au bord de la panne sèche… Ouf, Mana, ville à une dizaine de kilomètres d’Awala-Yalimapo est munie d’une station service. Côté galère de voiture, on a déjà donné, ça va bien !

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                   Le restau-auberge qui nous a accuilli

 

          Awala-Yalimapo est une petite commune de 900 âmes environ, reconnue comme la plus importante communauté amérindienne de Guyane. Elle est presque exclusivement bordée de carbets amérindiens. Les paysages sont également très différents de ceux que nous avions l’habitude de côtoyer jusqu’ici. La forêt primaire laisse place peu à peu à une savane aux herbes rases, aux arbres solitaires sans vie s’élevant avec majesté, aux rizières bordant le fleuve Mana. Destination complètement dépaysante !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                     Les savanes de l'ouest guyanais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Cette contrée de l’ouest guyanais est superbe. Cette zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique est protégée par un arrêté préfectoral. Elle comprend notamment la réserve naturelle de l’Amana, constituée de plages, mangroves, marais, vasières. Cette réserve assure la protection d’un des sites mondiaux les plus importants pour la ponte des tortues marines, dont la luth.

           Nous sommes arrivés à l’improviste dans cette contrée si riche vendredi dans la soirée. Objectif numéro un : trouver un coin où dormir. Après plusieurs demandes auprès d’aubergistes spécialisés, nous réussissons à trouver places libres dans un carbet amérindien, top.

 

                   

Extérieur

 

                                                        

                                                                                                                   Intérieur

 

 

          Puis direction la plage, et là, surprise, une luth est en train d’atterrir sur la plage avant de commencer l’ascension en vue de creuser son nid. Le jour était encore bien présent, nous avons pu en profiter pleinement… Bien chanceux sur ce coup là, car nous étions partis sans nous renseigner sur les horaires des marées et hop, pile poil dans les créneaux pour observer les tortues ! Nous étions étonnés de voir la peau des luth à Awala recouverte de tâches roses. Seraient-elles différentes de celles de Cayenne ??!! Bah non pardis!, nous avons appris que le tortue luth rosie lorsqu'elle à chaud. Comme nous sommes en juillet, la saison sèche revient et la chaleur aussi...

 

 

 

 

     

Petite tortue verte émergeant

 

 

 

 

 

 

 

 

          Outre le site de ponte, Awala-Yalimapo est aussi reconnue pour son taux effrayant de moustiques au mètre carré… Nous n’avons pas été déçus. Sur la plage déjà, les ti’ yin yin commençaient sérieusement à être envahissants à la tombée de la nuit. Mais alors, pendant la nuit en carbet, pourtant muni d’une moustiquaire (d’une autre époque, certes), la fête à battue son plein. Un champ de bataille… bombardement intempestif, les spirales fumantes et autres bombes aérosols n’ont pas pu rivaliser face à une telle armée de moustiques. C’est local quoi ! Les douches à l’eau froide avec les blattes, et puis avec une grenouille qui te saute dessus dans la nuit, le poisson cuit au jus de manioc (appelé kalisipo), ça aussi c’est local. En tous les cas, on a super apprécié le séjour.

 

 

Kalisipo

 

 

          Le samedi, direction Saint-Laurent du Maroni. Sur la route, nous croisons un collectif de plusieurs artisans saramaca installés dans plusieurs petites cahutes en bois au bord de la chaussée. Les Saramaca sont une ethnie faisant partie de la population appelée noirs marrons ou Bushinengé. Ce peuple s’est constitué à l’origine par des esclaves noirs, employés au Suriname, qui se sont réfugiés dans les forêts guyanaises afin de fuir l’esclavagisme.

L’artisanat bushinengé s’illustre particulièrement par le travail du bois, gravé, peint ou sculpté. Accueil bien chaleureux des artisans.

 

 

  

 

          Enfilade des cases des artisants

 

 

Art saramaca

 

 

 

          Après un petit tour au marché, arrêt expo à l’office du tourisme sur l’art amérindien. Nous avons chopé quelques bonnes adresses d’artisans et sommes allés les visiter. Le midi, escale culinaire typique créole « chez Félicia ». Le resto est une case ancienne, c’est super et la patronne, une matronne au fait, nous a invité à la dégustation de tatou et de cochon bois !!! C’était une première, et c’était vraiment succulent. Avec le tatou, même la carapace était dans l’assiette, top !

 

          

Tatou

 

 

 

          Samedi soir retour à Awala-Yalimapo pour profiter une nouvelle fois du spectacle des tortues luth et sa nuit en carbet moustiqué comme il se doit. Dimanche, route du retour et arrêt (enfin plutôt détour) par Javouhey, village Mongh où c’est jour de marché. Et puis, route, route, route et repos bien mérité !!!

 

Retrouver plus de photos de ce week-end aux couleurs amérindiennes dans l’album photo « A la conquête de l’ouest ».

 

 

          Avant de refermer cette page d’actualité, petit retour sur le week-end d’avant, passé à Camp-caïman avec les amis de Kourou. Le site est vraiment agréable. Installé aux abords de la route menant au marais de Kaw (là où les caïmans sont les maîtres du monde) en pleine forêt amazonienne, l’auberge Camp-caïman est un peu « hors du temps ».

 

 

 

 

En pleine séance ti-punch

 

Site Camp-caïman

 

A la recherche des crocos

 

 

 

          Le soir, direction les marais de Kaw afin de tenter d’apercevoir quelques caïmans, « noirs » ou « à lunettes ». La barque de Sergi délestée sur le marais et c’est parti ! Dans une nuit totalement noire nous nous déplacions à l’aide de lampe torche, c’est top pour cela les marais de Kaw ! Deux paires d’yeux rougeoyants ont pu être identifiés dans les herbes hautes du marais …!

 

          Nuit passée sous carbet dans les hamacs, c’était bien sympa.  

          Le lendemain, finale de coupe du monde, en compagnie de catalans, au milieu de la Guyane, c’était drôle ! Viva Espana !!!!

Retrouvez aussi dans l’album photo, les clichés du week-end d’avant, passé à camp-caïman.

 

 

Pour finir, un nouveau billet blog est présent dans l'onglet "blog" sur l'émergence des bébés tortues qui ont commencé à pointer le bout de leur nez !!

 

 

En attendant de vous revoir en métropole dans pas longtemps du coup, on a hâaaaaate !!!! Bonnes vacances !

La bise,

 

Sylvain et Benoît

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